mardi 23 octobre 2012

Une halte à la Serena

 
 
Dans notre premier itinéraire, nous avions prévu de descendre jusqu'en Terre de Feu, faire un trek dans le parc naturel de Torres del Paine. Nous nous sommes très tôt rendu compte que cela ne serait pas forcement possible en termes de temps et de budget. Ainsi, lors de nos intenses moments de réflexions à San Pedro, nous avons décidé de descendre moins bas, mais en nous arrêtant plus souvent... Notre premier stop fut donc La Serena, petite ville située à mi-chemin entre San Pedro et Santiago.
 
 
Bien qu'elle soit très sympathique, La Serena en elle même ne présente pas tellement d'intérêts. Par contre elle fait le relais entre les villages côtiers d'un coté et la vallée d'Elqui de l'autre. Nous avons souhaité passé trois jours sur place afin de voir un peu de tout ça...
 
 
 
La première journée, nous l'avons passé à Vicuña, capitale de la vallée d'Elqui. Cette vaste bande verdoyante qui serpente au milieu des montagnes arides se distingue pour deux choses: sa terre et son ciel. C'est d'abord là qu'est produit le Pisco, l'alcool local. Les coteaux ensoleillés de la vallée sont propices à la culture du raisin qui sert de base au précieux breuvage. Ensuite, c'est aussi l'une des régions du Chili où le ciel est le plus pur et donc le plus favorable à l'observation astronomique. Ainsi, beaucoup de télescopes viennent se percher au sommet des montagnes. Comme nous n'avions pas assez de temps pour tout faire, nous avons opté pour une ballade dans les vignes l'après-midi et une soirée dans les étoiles.
 
 En tout cas, on ne nous avait pas menti, il n'y a vraiment absolument aucun nuage dans le ciel, même pas une petite nuée... rien... que du bleu! Du coup la journée il fait chaud et la nuit, le ciel est magnifique. Et on a pu enfin voir et comprendre l'utilité de la fameuse constellation Cruz del Sur, si chère aux civilisations préhispaniques.
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Notre deuxième jour fut consacré à l'océan... Après un mois et demi dans le désert et les montagnes, il tardait à Morgane de revoir un peu la mer. Ce fut donc chose faite à Coquimbo, petit village de pêche au sud de La Serena. Première chose à faire en arrivant, se ruer sur le port et acheter un bol de fruit de mer frais... Une fois le petit ceviche englouti, on peut partir à l'assaut de la petite ville et de ses rues pentues zigzanguant à la mode de San-Francisco.
 






 
 
Une fois en haut, on traverse le coloré et quelque peu délabré bario inglese, puis on redescend sur le fort installé au bout de la baie. Là, sur un petit bout de rocher de quelques mètres carrés à peine, se concentre un petit panel d'animaux, pas forcement habitués à vivre les uns avec les autres. Au milieu des mouettes et cormorans, un pingouin de Humboldt semble s'être perdu. Il reste là quelque temps à prendre le soleil avant de retourner vers la mer et disparaitre. Puis, c'est un lion de mer qui fait son apparition, virant au passage tout les oiseaux qui squattait là. Même les pélicans, pourtant maitres parmi les oiseaux, sont obligés de prendre le large. On les retrouvera au port à tourner autour des bateaux de pêche...
 
 
Nous aussi nous retournons vers le centre en longeant l'océan. Les couleurs des maisons, des bateaux et de l'eau s'intensifient alors que le jour commence à décliner. Même les épaves en cours de démantèlement et les maisons à l'abandon ont bonne allure sous cette lumière. Le soleil fini par passer derrière la colline. Le temps d'une bière dans un pub, un dernier au revoir aux pélicans et il est l'heure pour nous de rentrer.
 
 
 
Le reste de notre temps fut consacré aux transports et à la Serena. Même si la ville n'est pas vraiment jolie, elle reste toutefois très agréable. Déambuler dans les petites rues, faire un tour sur le marché artisanal et trainer aux terrasses des cafés sont toujours des activités distrayantes, surtout avant de s'engager pour 24 heures de bus... 
 
 

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