mardi 16 octobre 2012

3 jours entre Uyuni et le Chili

On va passer rapidement l'épisode du bus aux relents de graisse froide, de sueur et de bombe désodorisante pour se concentrer sur nos derniers jours passés en Bolivie.


L'essentiel des choses à dire ne réside pas non plus dans la ville d'Uyuni en elle même. A part procurer la sensation d'être au bout du monde, la petite ville ne présente pas tellement d'intérêts. Si nous nous sommes arrêtés là, comme beaucoup d'autres gens d'ailleurs, c'est pour découvrir les merveilleux paysages qu'offrent le sud de la Bolivie et notamment cet extraordinaire endroit qu'est le salar d'Uyuni.



Nous sommes passés par une agence locale qui prévoyait des tours de trois jours dans la région et qui s'occupait en même temps du transfert vers San Pedro de Acatama au Chili... Voici un peu le programme:
- 1er jour: Départ d'Uyuni, visite du cimetière de train puis traversé du salar. Repas sur l'île du pêcheur, visite de l'île et première nuit dans un hôtel de sel aux confins du salar.
- 2nd jour: Visite des champs de lave du volcan Ollague et tours des lacs de l'altiplano (Laguna canapa, honda et Hedionda) avant une deuxième nuit à 5000 mètres, au pied du Laguna Colorada.
- 3e jour: Passage au geysers delSol de Mañana, puis bains dans les sources d'eau chaude avant le passage au Chili...
 
Reprenons un peu ce programme en détails et en images: Nous partons d'Uyuni en 4x4 en compagnie de 2 canadiens, un couple de brésilien et Aquilino, notre chauffeur-guide-cuisinier-mécano....
Le tour commence donc par la visite du cimetière de train, à la sortie de la ville. Il n'y a pas grand chose à dire sur ce lieu si ce n'est que c'est toujours sympa et marrant de monter sur d'anciennes machines à vapeur à l'abandon.
 
 
 Puis nous continuons sur ce qui constitue probablement le clou du spectacle: le salar d'Uyuni. Il s'agit d'un ancien lac salé de plusieurs milliers de kilomètres carré et asséché depuis quelques milliers d'années (je n'ai plus les chiffres exacts en tête, mais tout ça c'est beaucoup...). La surface du sol est donc recouverte de cristaux de sel... en terme visuel, du blanc, du blanc et du blanc sur des kilomètres à la ronde. La lumière est si forte que les montagnes au loin semblent flotter au dessus de l'horizon. La cordillère s'efface devant l'immensité du désert au point de ne former qu'une ligne sombre, aux contours flous, servant d'intermédiaire entre la terre blanche et le ciel azur.
 

 
Juste une petite île émerge de cet océan immaculé, l'île du pêcheur (ou Inca Wasy parce qu'un inca y a vécu dessus parait-il). Ce petit bout de rocher au milieu de nul part a été colonisé par des cactus géants. Du haut de leur 3 ou 4 mètres, ces magnifiques plantes dominent le salar et se détachent fièrement sur le bleu du ciel...Le spectacle est saisissant, surtout quand on nous apprend que ces cactus ne poussent en moyenne que d'un centimètre par an...
 


Nous passons une nuit dans un hôtel de sel au bord du salar. Alors le nom peut faire rêver, mais il s'agit en fait d'une simple auberge construite en briques de sel et avec un sol en sel. Le confort est assez sommaire, mais l'ambiance est très sympa. C'est l'occasion de faire connaissance avec les gens de notre groupe et ceux d'autres groupes.... Si, de notre coté nous avons pu discuter avec Jean-Michel, un nantais de passage dans le coin, les chauffeurs ont eux aussi fait copain-copain et c'est à deux voitures que nous continuerons la route.
 
Ca fait moins rêver en vrai...
 
Faire la route à deux voitures s'avéra être une bonne idée. Au moins, quand l'un des 4x4 avait un problème, l'autre pouvait l'aider... Pendant que nos deux chauffeurs s'affairaient à remédier aux roues crevées et aux problèmes d'allumage, nous, de notre coté, profitions des splendides paysages désertiques, des lacs et des flamands roses... Seul le vent était là pour nous rappeler que nous étions à plus de 5000 mètres.







 
 
Dès le soleil couché, le vent se calme et le froid s'empare des lieux. Les nuits sont fraîches sur les rives de la laguna colorada... et bien sûr pas d'eau chaude pour se réchauffer. Heureusement, une bonne ambiance, une bonne bouffe et quelques bouteilles de vins permettent de rapidement oublier les rudesses du climat. En plus, d'assister au lever du soleil sur ce lac aux eaux roses restent un spectacle inoubliable...


 
 
Enfin, le dernier jour, c'est le temps des curiosités géothermiques. Ça sent le soufre et la vapeur d'eau aux abords des geysers de Sol de Mañana. Nous déambulons à notre guise auprès des bassins d'eau boueuse en ébullition et des trous béants desquels s'échappent les fumées nauséabondes. Les rayons du soleil tout juste levé peinent à traverser les nuées. Les lieux sous cette lumière paraissent irréels et le vent se tait devant les bruits venus des entrailles de la terre.
 



 
Plus loin, c'est la baignade dans les sources d'eaux chaudes... Après deux nuits dans le froid et à l'hygiène sommaire, un bain à 40°C ne fait pas de mal, même à 5000 mètres en pleine nature.
 
 
 
Puis, c'est le temps des au-revoir. La petite maison au milieu du désert sert de poste de douane. Alors qu'une partie de notre groupe retourne vers Uyuni, nous, en compagnie de quelques autres,  continuons vers le Chili. Un bus nous attend là, nous effectuons les formalités douanières et nous voilà parti pour San Pedro de Atacama.
 
 
 
La Bolivie est un pays splendide. La nature est époustouflante. L'Histoire à façonnée le paysage urbain et toutes les villes regorgent de trésors. Les gens sont simples et accueillants. Ce pays a gardé une certaine authenticité et une identité forte, peut être entretenue par un climat et un environnement pas toujours amical... 



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