dimanche 7 octobre 2012

Que reste t'il de Potosi?

 
Que reste-t-il de cette riche agglomération qui, sous Charlequint, fut élevée au rang de cité impériale et dont la population équivalait celle de Paris ou Londres ?
 
 
Il est difficile de s’imaginer à quoi pouvait ressembler Potosi au XVIIe siècle. Le cerro rico, cette montagne autrefois pleine d’argent et pour laquelle tant d’hommes sont morts, est toujours là, qui domine la ville.  Les rues du centre ont conservées leurs façades coloniales. Les nombreuses églises exhibent toujours aussi fièrement leur clocher. Et les avenues sont toujours pleines de monde... 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mais probablement que tout ça n’a plus grand-chose en commun avec le temps de la conquista. La colline est devenue stérile, les façades ont vieillies et les monastères ont vu leur superficie diminuer de trois quart.  
 
 
Mais c’est sans doute du toit de San Francisco que l’on peut le mieux se rendre compte de ce qui faisait la cité. Tout y est plus clair vu du haut… Sous nos pieds, l’Eglise, qui a toujours joué un rôle important dans la politique locale.  Puis, tout près, le centre ville, autrefois réservé aux espagnols. Tout autour, les quartiers des mineurs indigènes et ouvriers venus d’Afrique. Et dans le fond, toujours cette montagne emblématique… rêve pour les uns et cauchemar pour les autres.
 
Toutes ces tuiles, moulées sur les cuisses des esclaves, les petites sur celles des indigènes et les grandes sur celles des forçats noirs ramenés d'Afrique
le centre et la cathédrale
et les quartiers des mineurs
Heureusement les choses ont bien changé depuis. Mais la ville a conservé une certaine atmosphère. Le poids de l’histoire pèse sur cet endroit, plus encore qu’à Sucre et chaque rue, chaque mur, chaque porte semble avoir quelque chose à raconter. Toute cette dimension historique, concentrée dans un si petit périmètre donne tout son charme à la ville.
 

 
 
 
Et même la modernité avec ses fils électriques, ses voitures et ses enseignes lumineuses n’a pas réussi à effacer cela. Pourtant, ce n’est pas faute d’essayer. Ceux qui y travaillent le plus, ce sont les bus (encore eux…). La ville est en pente et c’est dans un vrombissement assourdissant, rehaussé de quelques coups de klaxons et d’une épaisse trainée de gaz d’échappement que les pauvres colectivos partent à l’assaut des cotes…Malgré cela, malgré toute la gêne que cela puisse occasionner, il suffit d’un coucher de soleil pour rendre toute cette pollution presque acceptable…et parfois même presque belle.
 
 

 

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