Sucre est une capitale aux allures de petite ville. Bien que le pouvoir ait effectivement été transféré à La-Paz, la constitution n'a jamais été modifiée et, sur le papier au moins, Sucre reste la capitale de la Bolivie.
Le temps semble s'être arrêté ici. D'extérieur la ville a gardée ses façades coloniales et aucun immeuble contemporain ne vient troubler le paysage. Quasiment tous les murs sont peints en blancs. Les autres sont laissés nus, exaltant leurs pierres orangées. De ce fait les lumières sont extraordinaires et, si la journée ça a plutôt tendance à faire mal aux yeux, le soir les teintes de bleu et d'orange donnent vie aux monuments. En plus, la température y est beaucoup plus douce que dans l'altiplano, ce qui ajoute aux charmes des promenades de fins d'après midi.
Toutes peintes de noir, les grilles en fer forgé des portes, des fenêtres et des balcons animent les façades de leurs arabesques. Dans un autre registre, les fils électriques, tout aussi noirs malheureusement, lacèrent horizontalement les murs immaculés.
Dans cette ville en noir et blanc, les couleurs sont plutôt rares. Le bois est le premier élément à casser cette monochromie. On le retrouve de façon disparate sur les balcons à l'espagnol et les lourdes portes des monuments. Ensuite, tout aussi discrets, ce sont les toits en tuiles ocres qui ajoutent un peu de couleur. Mais pour les voir de haut, mieux vaut se rendre sur la splendide et paisible place de la Recoleta, sur les hauteurs de la ville, ou encore aller se percher sur les toits du monastère San Felipe de Neri. Pour le reste c'est la nature qui s'en charge... Les palmiers et les arbres aux fleurs rouges et violettes s'occupent d'apporter la touche finale au tableau. Toutes ces teintes, sur un fond de ciel parfaitement bleu, procurent à la ville son caractère si particulier.
La vie parait beaucoup plus authentique ici, comparé aux autres villes touristiques du Pérou. Les boliviens sont peut être un peu moins avenants, mais ils restent très sympathiques et il est enfin possible de s'assoir sur un banc public sans se faire harceler... même si on n'est pas à l'abri d'un vendeur ou deux. La ville à de quoi assouvir les envies de sortie, qu'il s'agisse aussi bien des monuments et des musées que des bars, des restaurants et autres lieux de divertissements... Bref on est bien à Sucre et il y a vraiment de quoi s'occuper dans un cadre plus qu'agréable.
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