Copacabana est une petite ville sur les rives du lac Titicaca. Bien qu'elle n'ait pas grand chose en commun avec sa grande soeur du Brésil, on y trouve quand même une plage. Bien que la température de l'eau ne dépasse pas les 13°, il règne ici une atmosphère de station balnéaire. Les rues du centre ville sont bordées de petites échoppes et descendent doucement en direction du lac. Les hôtels et restaurants s'accumulent en bas de la ville, ventant à tour de rôle leur exceptionnelle vue. Des petits cafés en bord de plage permettent de se détendre en regardant les enfants jouer dans le sable. Les gens vont et viennent, tantôt montant, tantôt descendant des bateaux desservant les iles alentours... On se croirait presque en vacances!
Mais si le nombre d'hôtels est si important, ce n'est pas seulement à cause des charmes du lac. Il se déroule ici, au mois d'Aout, un immense pèlerinage en l'honneur de la vierge de Copacabana, celle qui sauva un marin du naufrage au large des côtes brésiliennes et qui donna son nom à la plage de Rio. Pour nous, il était trop tard pour les procéssions, mais la madone reste tout de même visible dans la cathédrale. Grâce aux dons des fidèles son vêtement change tout les trois mois et pour notre passage, elle était parée de blanc et d'or.
Juste sur le flanc gauche de l'édifice, se trouve un lieu très étonnant: La chapelle aux cierges. C'est simplement une étroite pièce, sans fenêtres ni éclairages, meublée au centre de deux longues tables en pierre sur lesquelles les fidèles viennent déposer des cierges. En guise d'ex-voto, les gens inscrivent ou dessinent l'objet de leur prière à la cire blanche, directement sur les murs noircis par la suie. Seules les lumières des bougies permettent de lire ce qu'il y a d'écrit... l'ambiance est irréel.
Voilà en gros pour les attraits de la ville. Elle n'a plus rien d'inca et quasiment plus rien d'espagnol et il n'y a pas grand chose à faire d'autre que de profiter du climat, du lac et des iles.
Nous devions d'ailleurs passer une journée sur l'ile du soleil avant de repartir sur La Paz. Les bateaux partent à 8h30 tous les jours... Mais, pour en profiter, encore faut-il avoir une montre à l'heure!!! Oui, il y a bien une heure de décalage entre le Pérou et la Bolivie. Nous nous étonnions que les gens mangeaient de très bonne heure alors qu'en fait c'est nous qui vivions avec une heure de plus depuis deux jours... Tout d'un coup, tout prenait un sens.
Enfin visiblement nous n'étions pas les seuls à ne pas être au courant puisque plusieurs personnes se sont présentées en même temps que nous sur le port. Nous avons donc pu partager un bateau avec nos compagnons d'infortune. Le bateau nous déposa sur l'ile de soleil, coté nord. Nous avions l'après midi pour traversé l'ile et le rejoindre coté sud. Comme notre déconvenue de la matinée nous a fait perdre pas mal de temps, nous n'avons donc même pas profité de la petite plage qui s'offrait à nous à la sortie du village et nous sommes directement partis en direction des ruines incas.
Enfin visiblement nous n'étions pas les seuls à ne pas être au courant puisque plusieurs personnes se sont présentées en même temps que nous sur le port. Nous avons donc pu partager un bateau avec nos compagnons d'infortune. Le bateau nous déposa sur l'ile de soleil, coté nord. Nous avions l'après midi pour traversé l'ile et le rejoindre coté sud. Comme notre déconvenue de la matinée nous a fait perdre pas mal de temps, nous n'avons donc même pas profité de la petite plage qui s'offrait à nous à la sortie du village et nous sommes directement partis en direction des ruines incas.
Premier check point... On ne perd pas les bonnes habitudes, il faut payer pour accéder au site! Après nous être acquittés de nos 20 bolivianos, nous arrivons sur les ruines de Chincana, étonnante construction en forme de labyrinthe au milieu duquel coule une source sacrée. Après un petit tour et quelques photos, nous continuons notre route en direction du sud de l'ile. La route est désertique. Excepté les petites criques désertes en contre bas et quelques maisons en ruine, le reste n'est que cailloux et herbes rases. Cela n'empêche pas que le chemin nous soit facturée 30 Bolivianos de plus. Après 2h30 de marche, nous arrivons sur Yumani. Dernier Check Point avant de rentrer la ville et dernière taxe de passage. Le temps nous presse un peu et nous traversons rapidement la petite bourgade en empruntant le long escalier inca qui descend à pic vers le port où nous attend le bateau... C'est fatigué que nous rentrons sur Copacabana.
Il aurait été préférable que nous restions une nuit sur l'ile... D'autant plus que cela aurait pu se faire. En effet, dans notre planning, nous devions prendre un bus pour La Paz le lendemain de notre randonnée sur l'ile du soleil. Mais des manifestations de mineurs ont éclaté dans la capitale et toutes les voies d'accès aux grandes villes étaient coupées par les manifestants. Nous n'avons donc pas pu partir à la date prévue mais avons profité une journée de plus de la petite ville sur le lac... Ce qui n'est pas le pire endroit au monde pour rester coincé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire