La route est encore une fois superbe pour rejoindre Wellington.
Nous profitons de ce long trajet pour nous arrêter le long de Mokai Canyon pour
voir les gorges de haut et au bord de la plage Whaikanae.
Depuis une semaine nous traversons des paysages naturels
magnifiques mais finalement très peu de
villes. Les noms indiqués sur la carte correspondent généralement à de petites
bourgades composées d’une avenue commerçante autour de laquelle sont venues se
greffer quelques rues résidentielles. Parfois, il s’agit même d’un ensemble
diffus de quelques fermes, sans réellement de rapports entre-elles. Seules les
cités balnéaires ou les stations de ski se démarquent un peu par leur taille et
leur atmosphère plus avenante. Mais, d’une manière générale, les grosses villes
restent rares en Nouvelle-Zélande.
Pourtant, le peu que nous en avons vu ne parait pas
désagréable. D’aspect, Wellington n’est pas très différente d’Auckland. La
ville est grande, mais le centre ville reste à l’échelle humaine. Les avenues
sont larges et aérées. Les modestes
buildings préfèrent protéger la chaussée de la pluie par leurs grands auvents
plutôt que de cacher le soleil (déjà rare) par leur taille. Les rues sont propres et de nombreux espaces
verts permettent de se réfugier quand les incessants bip-bip des feux
tricolores commencent à vous taper sur les nerfs. Les gens sont souriants et
tranquilles et prennent souvent le temps de vous aborder, surtout s’ils vous
sentent perdus. Les voitures sont peu nombreuses et il est presque facile de
trouver une place en centre ville… même pour un van !!! Bref, on est
plutôt loin du stress et de l’encombrement de nos grandes villes.
Dès notre arrivée à Wellington, nous prenons de la hauteur
afin de profiter de la vue. Le ciel est dégagé et le soir commence à tomber,
nous ne voulons pas rater ça. On emprunte donc le Cable-Car direction le jardin
botanique. Cet immense parc, aux abords de l’université, s’étend sur l’une des
collines surplombant la ville. De là notre regard embrasse l’ensemble de la
baie avec le port en contre-bas.
On continue par une petite ballade dans le jardin. Un vieil
homme, assis là avec une tasse de thé, nous aborde sans raison apparente. Il
commence alors à nous parler de l’histoire de son ile avec les Maoris et les
colons, de ce qu’il appelle la colonisation moderne avec les nouvelles vagues
d’immigration venue d’Asie, de Rugby, de vignoble… enfin, de tout ce qui fait
son pays. Dommage que son accent très prononcé nous empêche de pouvoir
alimenter convenablement la conversation car, si l’on saisi l’idée
générale de son propos, il est plus compliqué d’en capter les nuances.
L’un des autres atouts de la ville est son Te Papa Museum.
Spacieux et moderne, ce musée s’intéresse autant à l’Histoire de la
Nouvelle-Zélande qu’à sa géographie, sa diversité biologique et ses différentes
formes d’Art. Un véritable condensé encyclopédique sur ce qui caractérise les
deux îles. Autant prévoir une bonne journée pour tout voir. Malheureusement,
notre matinée ayant été employée à l’envoi de mail à la bibliothèque municipale,
nous ne disposons plus que de quelques heures pour notre visite. Nous
sélectionnons donc nos salles et nous organisons notre parcours autour de l’Art
maori et des phénomènes géothermiques. Si l’espace dédié aux tremblements de
terre est très ludique et interactif (avec son simulateur de séismes), les
salles consacrées aux maoris manquent parfois d’explications. Cependant les
objets sont très beaux et bien mis en valeur et il est très agréable de se
promener dans ce grand musée. Au détour d’un couloir, nous tombons même sur un
atelier de chants traditionnels polynésiens… Nous ne pouvons malheureusement pas trop nous
attarder, le bateau ne nous attendra pas.
Nous rejoignons donc l’embarcadère du ferry qui fait la
jonction entre les deux îles. Les gens rencontrés au cours de notre voyage nous
on souvent répétés que l’île du Sud était encore plus spectaculaire que l’île
du Nord. On se demande sincèrement comment c’est possible ! C’est donc
rêveurs et surtout curieux que nous embarquons.
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