vendredi 30 novembre 2012

Akaroa et christchurch: dernière étape en Nouvelle-Zélande

En réalité, cette étape n’était pas prévue dans notre voyage. Nous devions simplement passer une journée à Christchurch avant de déposer Adriana et Estelle à l’aéroport. Mais comme nous n’avons pas pu nous rendre dans les fjords, nous avons décidé d’utiliser le temps gagné pour aller dans la péninsule d’Akaroa, à l’est de Chrischurch, se consoler en allant nager avec les dauphins.
 
 Située au fond d’une grande baie sauvage, à l’abri des vagues, la petite bourgade s’étend le long d’une petite plage tranquille au pied de laquelle viennent mouiller les bateaux de pêche et de plaisance. C’est là que les premiers colons français avaient accostés un siècle et demi auparavant. Aujourd’hui la ville n’a plus grand-chose de français si ce n’est le nom des rues (qui restent des « rues » et non des « streets ») et les devantures des magasins. Il y a aussi quelques drapeaux bleu, blanc et rouge qui trainent un peu partout… Par contre, toujours pas moyen de trouver du bon pain !!!
 

















 
Pour cause de grand vent, notre première plongée avec les dauphins a été annulée. Nous décidons donc d’aller faire un tour dans les environs en attendant le lendemain. Nous profitons alors du paysage qui se caractérise par d’abruptes collines colonisées soit par des moutons, soit par des genêts et plongeant directement dans la mer, ne laissant que peu de place à la plage.
 
 
 
 Ca y est enfin… Le vent à fini par ce calmer et même si il ne fait pas spécialement beau, nous pouvons embarquer pour notre petite nage avec les dauphins. Le bateaux dépasse la baie et nous laisse en haute mer, au milieu des grandes vagues. Tout en faisant du bruit dans nos tubas, nous faisons des ronds dans l’eau dans l’espoir d’apercevoir les fameux cétacés. Attirés par le bruit, ils ne se font pas attendre et trois d’entre eux commencent à nous tourner autour. Ce sont les dauphins Hector qui habitent cette région. Ils sont noirs et blancs et sont connus comme étant les plus petits et les plus rares du monde. En tout cas, même s’ils ne mesurent pas plus de 1,20m, ça reste quand même impressionnant et c’est très amusant de les voir nager et jouer à nos cotés… Dommage, nous n’avons pas le droit de les toucher.



Il est temps pour nous de rejoindre Christchurch, les filles ayant leur avion le lendemain. Finalement nous n’avons pas le temps de visiter grand-chose dans la capitale de l’ile du Sud. Mais les quelques rues que nous avons pu voir gardent les séquelles des deux gros tremblements de terre de 2010 et 2011. La ville est en reconstruction et un gros projet de réaménagement est en cours d’exécution. En attendant, le centre-ville reste complètement fermé au public et, autour, un grand nombre de maisons et de commerces sont laissés à l’abandon, à moitié écroulés. Le charme de la ville ne réside donc plus que les parcs et dans le cœur des habitants qui restent très accueillants.
 
 
Il est temps pour nous de laisser les filles dans leur avion. Nous remontons ensuite sur Auckland pour à notre tour quitter ce merveilleux pays,  direction les Iles Fidji….
 
 
En conclusion, nous ne pouvons pas dire que l’île du sud est plus impressionnante que celle du Nord. Les paysages semblent être effectivement plus grands et plus sauvages au sud, mais le nord, avec sa variété de sites exceptionnels, son art et son histoire n’est pas en reste. Toute la Nouvelle-Zélande est passionnante, il faut juste l’aborder différemment selon l’endroit où l’on se trouve, en essayant tant que possible de prendre son temps... 
 
 

Dunedin, première étape sur la côte est

Excepté un bon petit déjeuner à Balclutha, le chemin entre La côte est et Dunedin s’est fait d’une traite. Nous sommes donc arrivés de bonne heure dans la petite ville et nous en avons profité pour faire le plein de confiseries à l’usine Cadbury. Ce musée-usine est en charge de la fabrication de certains des chocolats préférés des enfants néo-zélandais. Ainsi, en plus d’en apprendre un peu plus sur les procédés de fabrication du chocolat, nous avons eu le droit à tout un panel d’échantillons gratuits que nous avons pu emporter avec nous. Mais, malgré toute la quantité récoltée, cela n’a pas fait long feu….
 
 
Après la chasse aux bonbons, nous avons tenté la chasse aux pingouins dans la péninsule d’Otago. Il parait que plusieurs espèces nichent au pied des falaises de cette presqu’île, certaines visibles la journée, d’autre seulement le soir et le matin. Malheureusement, ce qui n’est pas indiqué c’est que la côte n’est pas accessible à cet endroit. Une compagnie gère le domaine et propose, à des prix toujours conséquents, d’aller à la rencontre de cette nature sauvage en 4x4… rien de bien tentant.
 
 
Nous préférons donc un petit tour de la péninsule à travers la campagne. Derrières les falaises se cachent de vastes étendues d’herbes vertes servant de pâturage à d’innombrables moutons. Certains flancs de collines, moins accessibles aux animaux voraces sont recouverts de genêts dont les fleurs jaunes contrastent sur le bleu de l’océan. Parfois, la route descend au niveau de la mer et longe de petites plages principalement occupées par de petites cabanes de pêcheurs aux couleurs chatoyantes. Il y règne comme un air de Bretagne, les moutons en plus…
 


 
Le reste de notre temps est consacrée à la visite de la ville. Fondamentalement, elle ne diffère pas vraiment des autres sauf par certains monuments de style qui lui procure un aspect plus anciens. Ce qui frappe surtout par rapport aux villes de l’île du nord, c’est le nombre d’églises. Dans la première partie de notre voyage, nous n’avons vu que très peu d’édifices religieux et, lorsque nous en avons aperçu, il s’agissait surtout de petites chapelles isolées, toujours situées en périphérie de la ville. A Dunedin, trois grosses églises en pierre grise se partagent le centre ville et les flèches néo-gothiques rivalisent de hauteur avec les buildings environnants. La culture Maori est moins représentée dans l’île du sud et l’on ressent beaucoup plus clairement l’impact de la colonisation occidentale.
 
 
Ce phénomène est très clairement visible à Akaroa. Si les anglais ont largement imposés leur style un peu partout en Nouvelle- Zélande, il reste un petit village à coté de Christchurch où les premiers colons français ont réussi à laisser leur empreinte. C’est là que nous avons décidé de nous rendre pour notre dernière étape.

mercredi 28 novembre 2012

Te Anau, ses fjords et ses routes coupées...

De Wanaka, nous partons directement pour la ville de Te Anau, au pied du fiordland. En chemin, nous prenons le temps de faire un petit tour dans la très sympathique ville de Queenstown. Située au bord d’un grand lac, cette cité est réputée pour le large choix d’activités qu’elle propose, notamment en ce qui concerne les sports extrêmes. Pour nous ce sera simplement une séance de shopping et un petit repas avant de repartir.
 
 
Nous finissons par atteindre la petite ville de Te Anau en fin d’après midi. Nous voulions initialement monter jusqu’aux Milford Sounds afin de prendre un bateaux pour une petite croisière au cœur des fjords, mais un pan de montagne vient de s’écrouler sur la route, isolant la ville pendant au moins trois jours. Nous nous rabattons donc le fameux Kepler Track. Là encore il s’agit d’un circuit de plusieurs jours à travers les fiords et là encore nous n’en ferons qu’un petit morceau. Nous traversons donc une forêt à la mousse moelleuse et quelques marécages typiques de la région avant d’arriver au premier refuge, devant le lac Manapouri. Attaqués par une nuée de sandfly (sorte de petits moucherons aux piqûres semblables à celles de moustiques) nous ne restons pas aussi longtemps que prévu et commençons à rebrousser chemin.
 




 
La route pour Milford n’étant pas accessible, nous décidons de prendre un peu d’avance sur notre planning et de repartir vers la côte est de l’ile. C’est un peu déçu que nous quittons la région des fjords même si les paysages que nous avons pu voir sont tout même superbes.
 
 

Un passage par Franz Joseph Glacier

Deux glaciers se font la part belle dans cette région de la Nouvelle Zélande. Les vallées de glace du Franz Joseph Glacier et de Fox Glacier sont séparées d’à peine quelques kilomètres. A en croire les guides, le premier est plus impressionnant même si l’on ne pas l’approcher d’aussi près que le second. Nous optons pour la visite du Franz Joseph.
 
 
Avant d’arriver au pied du glacier, nous traversons une vaste plaine caillouteuse et stérile au centre de laquelle coule une petite rivière. Sur le coté, des cascades dévalent les pentes abruptes et verdoyantes des collines voisines. Plus nous rapprochons de la langue de glace et plus la rivière grandie et s’accélère au point de devenir un véritable torrent. Les éboulis de pierres grises nous cachent un peu la vue, mais déjà, les falaises glacées du Franz Joseph nous apparaissent en arrière-plan. La vue devient très intéressante au sommet des monticules, lorsque l’on se trouve face à toute cette glace qui descend de la montagne. On se sent tout petit devant le phénomène et l’on reste admiratif face aux reflets blancs, bleus et gris que produit le soleil sur le glacier. Dommage que l’on soit aussi loin, la sensation auraient certainement été encore plus percutantes si l’on avait eu la possibilité d’aller encore plus près.
 

 
Nous annulons notre visite du lac Matheson pour cause de mauvais temps. Ce n’est pas qu’il pleuve, mais l’intérêt du site consiste à observer le mont Cook se refléter en entier sur les eaux limpides du lac. Or, des gros cumulus sont accrochés sur la montagne et il est impossible d’en apercevoir le sommet. Qu’à cela ne tienne, nous prenons un peu d’avance sur notre route et allons trouver refuge au pied d’un autre lac, celui de Wanaka. Nous ne savons pas si la vue vaut celle du Matheson, mais en tout cas la route est très belle et la ville très agréable. Ca fera une bonne étape pour la nuit.

Fox River Cave, Punakaiki et Mahinapua Lake; Une longue route vers les glaciers

Ce matin le vent s’est calmé sur la côte de Wesport, mais ce n’est pas pour autant qu’il fait beau. Des gros nuages menaçants stagnent au dessus de nos têtes et, même si nous roulons en direction du sud, les choses ne semblent pas vouloir s’arranger pour le moment. Ce n’est pas grave, nous décidons de tenter notre chance et suivons notre planning comme prévu. C’est donc une marche de 3 heures vers la Fox River Cave qui nous attend.
 

 Déjà, à peine arrivé sur le track, un panneau du département de conservation nous indique qu’il y a deux rivières dépourvues de ponts à traversées. Nous hésitons un peu avant de nous lancer tout de même dans l’aventure.
 
Le chemin commence par de la forêt… Pour le moment, ça va : Le sentier est boueux, glissant et parsemé de racines assassines mais on tient bon.
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous arrivons au pied de la première rivière. Effectivement, il n’y a pas de pont, même pas quelques rochers émergeants sur lesquels prendre appuis. Ce n’est pas tellement profond, mais il y a du courant. En plus, il pleut… Que faire ? Soit nous faisons comme le couple de randonneurs qui nous précédait et nous rebroussons chemin, soit nous continuons, sous la pluie avec les pieds mouillés. Nous sommes joueurs, nous continuons ! Les filles décident de traverser la rivière en chaussure alors que JB préfère y aller pieds nus. De toute façon ça ne change pas grand-chose, il pleut de plus bel et les chaussures finiront par prendre l’eau.
 


 
Une fois le premier bras de rivière franchi, le second n’est qu’une formalité. Nous revoici alors dans la forêt, toujours aussi glissante et cette fois, ça monte. Pour couronner le tout, des arbres se sont effondrés sur le chemin et il faut jouer les équilibristes pour passer. C’est finalement trempés, fatigués mais contents que nous arrivons au pied des fameuses grottes.
 
 
Nous avons prévu les lampes de poches pour l’occasion et, après un instant de repos, nous pénétrons dans le souterrain. Nous avançons donc lentement dans l’étroit boyau, à moitié à quatre pattes, en slalomant entre les stalactites et les stalagmites. Ca serpente et ça s’enfonce de plus en plus profond. Il y a aussi de plus en plus d’eau par terre et, au bout d’une centaine de mètres, le chemin fini par se noyer et disparaitre. Notre petite expédition spéléologique s’arrête là, nous faisons demi-tour et regagnons la lumière. Entre temps, la pluie a cessé, mais le chemin reste détrempé… Le retour ne sera pas  plus facile.
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le panneau à l’entrée du track prévoyait 2 heures de marche aller/retour. Il nous en fallut le double. Mais le jeu en vaut la chandelle : non seulement l’expérience des grottes est assez exceptionnelle, mais en plus le chemin pour y arriver est très joli, même sous la pluie. Nous sommes quand même heureux d’être rentrés, ne serait ce que pour mettre des vêtements secs et manger un truc chaud. En plus, le soleil semble prendre l’ascendant et les gros nuages gris de la matinée se font  de plus en plus rares.
 
 
Nous reprenons notre route vers les glaciers. En chemin, nous faisons une halte à Punakaiki pour observer les célèbres Pancakes Rocks. Il s’agit de formations rocheuses qui, à force d’érosion, on prit la formes de crêpes empilées. Le soleil est de retour et la petite ballade d’une demi-heure est fort sympathique.
 



Nous finissons notre périple un peu plus loin, dans un campground au bord du Mahinapua Lake. Le lac est splendide au coucher du soleil avec son petit ponton au premier plan et ses montagnes enneigées dans le fond. Il est d’ailleurs tout aussi magnifique au lever du soleil…
 




 

Les otaries de Cape Fouldwin

Après une longue route tortueuse aux cotés d’une jolie rivière turquoise, nous voila dans la région de Westport. Nous ne nous attardons pas dans la ville et allons directement à Cape Fouldwin observer la colonie d’otarie qui a élu domicile ici.
 
 
C’est la période des naissances et, par chance, nous avons pu apercevoir quelques petits faisant leurs premiers pas autour des gros mâles affalés sur les rochers à chercher le soleil. Au loin, quelques autres semblent s’amuser à faire des galipettes dans la mer agitée.
 



 
 
Nous passons notre fin d’après-midi ici, à se balader le long des falaises dans l’espoir de trouver un camping. Encore une fois, ce ne sera qu’un parking isolé qui nous servira de point de chute. En plus le vent se lève et c’est sous une tempête furieuse que nous passerons la nuit.