dimanche 30 septembre 2012

Adios Perù... Holà Bolivia


Ca y est, l'heure est venue de dire au revoir au Pérou.
 
 
Malgré son coté parfois artificiel, Le Pérou est en pleine mutation et a énormément à offrir. Il y a tellement de choses que nous aurions aimé découvrir, ou simplement approfondir, que nous sommes un peu frustrer de devoir partir si tôt. Mais nous avons bien profité de ces trois semaines passées ici et c'est avec excitation que nous nous dirigeons vers la Bolivie...
 
 
 
Nous achetons les derniers souvenirs et nous prenons le bus direction Copacabana. Les formalités douanières se passent bien, malgré une bonne heure d'attente en plein soleil. Et nous voila en Bolivie!
 
 
 
 
Déjà la Bolivie semble se distinguer du Pérou dans la qualité de ses moyens de transport. En partant de Puno, nous étions dans un bus touristique plutôt pas mal. Arrivés en Bolivie, nous échangeons pour un bus local nettement moins confortable. En plus, la route principale est coupée, si bien que nous empruntons des chemins de terre qui finissent d'achever les amortisseurs du pauvre véhicule en même temps que nos dos!
 
 
Enfin, ce ne sont que des détails... Copacabana n'est pas très loin de la frontière. On plaint quand même ceux qui vont jusqu'à La Paz comme ça... 
 
 
Pour plus de renseignements sur le Pérou: http://www.voyagezen.fr/risques-sanitaires-perou/
 

 

Puno et le lac Titicaca...

 
Contrairement à notre expérience passée, le trajet en bus Cusco/Puno s'est très bien passée. Nous sommes partis avec la compagnie Huayruro Tours, qui propose des bus très bien à des prix très abordables. Nous avions choisi un bus de nuit en se disant, qu'au moins, il ne servirait pas de taxi local à tout le monde... En plus, il parait que la route n'est pas très belle. Du coup, nous somme arrivé avec presque une heure d'avance. En partant donc à 22h30, on nous a débarqué à 5h00 du matin à Puno... Autant dire qu'à cette heure là, il n'y a rien à faire. Il nous a donc fallut attendre 6h00 pour nous rendre en centre ville et tenter de trouver une auberge ouverte. Heureusement les péruviens sont des gens matinaux et ça ne fut pas trop compliqué de trouver une chambre.
 
 
 
En dehors de ça, Puno n'est vraiment pas une très jolie ville. Même la Plaza de Armas n'a pas grand intérêt. Si beaucoup de monde s'arrête ici, c'est surtout pour se rendre sur les iles du lac Titicaca car, en dehors de ça, il n'y a malheureusement pas grand chose d'autre à voir. Nous avons quand même profité de notre journée pour aller faire un tour dans le centre et sur le marché artisanal à l'entrée de l'embarcadère. Si la ville n'est pas belle, il y règne toutefois une douce atmosphère, surtout en fin d'après-midi. Je ne sais pas si c'est parce que nous y sommes arrivés un week-end, mais, à la nuit tombée, les rues s'animent, les gens sortent et le centre ville semble revivre. Nous avons même eu la chance de tomber sur un concours inter-université de danse folklorique... C'est toujours sympa à regarder!!!
 
 
Comme tout le monde, nous avons profité de cet arrêt pour aller faire un tour sur ce lac immense, aux allures de mer, dont la superficie est équivalente à celle du Costa-Rica. Notre petite excursion prévoyait un passage sur les iles flottantes d'Uros et sur l'ile de Taquile.
 
 
 
Les iles Uros sont en fait des iles artificielles constituées de couches de roseaux amarrées par de grosses pierres pour éviter leur dérive vers la Bolivie. Les habitants vivent, parait-il, de la pêche, de la chasse aux canards et du troc... En vérité, nous pensons aussi qu'ils vivent aussi beaucoup de la chasse aux touristes puisque, passées les explications sur leur mode de vie, ils s'empressent de vous vendre leurs productions et vous convient sur leur bateau sans vous avertir que le trajet de 10 minutes jusqu'à l'île voisine vous coutera 10 soles par personne... Bref, encore un attrape-pigeon... d'autant plus qu'aucun de ces habitants ne sont de vrais Uros, la tribu ayant disparue depuis plus de 50 ans. Même si le passage par ces iles est sympa, le fait d'être pris pour une vache à lait laisse un goût amer. 
 
 
 















Heureusement, Taquile remonte largement le niveau. Les descendants des incas qui vivent là ont choisi de conserver leurs traditions et de limiter leur développement. Ainsi, aucun véhicule (même pas un vélo) n'est admis sur cette île. On y parle encore le Quechua. Les mariages se font entre familles, avec celles de l'ile voisine d'Amantani. Les costumes des hommes et des femmes reflètent leur statut marital et les seules lois en vigueur ici sont celles du code Inca "On ne vole pas, on ne ment pas et on ne ... pas"
 
 
 
 

Au niveau du paysage, (presque) tout est resté sauvage... Tout y est tranquille et à l'échelle humaine. A chaque entrées et sorties de village, des petits portiques de pierre ouvrent sur des chemins pavés, bordés de petits murets en pierre. Sur le coté, les terrasses agricoles descendent doucement se jeter dans les eaux du lacs  alors qu'au loin, les sommets enneigées de la cordillère royale se détachent sur le ciel azur... On retrouve ici le charme des iles de la méditérranée, sauf qu'on est à 4000 mètres d'altitude.
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
Nous ne sommes restés là qu'une après-midi. C'est probablement trop court pour apprécier toute la splendeur du paysage. D'autant plus que le coucher de soleil sur le lac doit être splendide vu du haut de l'île. Mais nous ne pouvions faire attendre plus longtemps la Bolivie... 
 
 
 

mardi 25 septembre 2012

Le Machu-Picchu et Saqsayhuaman; les trésor incas


La région de Cusco regorge de ruines incas… Nous avions planifié d’en faire plusieurs, mais les choses ne sont pas vraiment déroulées comme prévu.
 
 
 
Nous avions en tête de nous passer des tour-operators aux circuits tout-fait pour nous faire notre propre itinéraire. Pour cela, nous nous sommes basés sur les indications du guide du routard. Malheureusement notre manuel date de 2005 et le Pérou semble avoir beaucoup changé depuis.
 
 
 
Nous voulions commencer notre périple par le Machu-Picchu. Pour s’y rendre, pas le choix… Il faut passer par la compagnie de train touristique (hors de prix) qui a le monopole sur la ligne Cusco/Agua Calientes… Pas moyen de prendre un train local, ils sont interdits aux touristes. Arrivé dans la petite ville d’Agua Calientes, il faut encore prendre un bus pour monter jusqu’au site. Là non plus, pas le choix. Une seule compagnie gère le trajet et pratique les prix qu’elle veut… donc pas de négociation possible non plus, sauf monter à pied.
 

 
 
Dans notre routard, il était indiqué qu’il était possible d’acheter les tickets d’entrée directement sur place. C’est donc en toute confiance que nous nous présentons devant la grille, billets de banque à la main, prêt à rentrer dans le fameux site. Là, le gardien nous apprend que depuis quelques mois, la vente des tickets ne se fait plus sur place et qu’il nous faut redescendre en ville pour s’en procurer. Au prix de l’aller-retour en bus, ça faisait mal au cœur, sans compter le temps perdu. Le gardien nous propose alors de faire appel à un guide, qui paye le bus beaucoup moins cher, pour qu’il descende en ville prendre les entrées à notre place. Il les enverrait ensuite par mail au bureau du gardien qui nous laisserait alors passer. Ne voyant pas d’autres solutions, nous acceptons le deal, moyennant quelques soles de plus… L’opération qui ne devait prendre que 20 minutes en à pris finallement plus du double, mais nous avons fini par réussir à entrer.
 
 
 
Nous avons alors pu profiter de ce lieu splendide sous un presque grand soleil, Ce qui semble plutôt rare à en croire les péruviens... Le ciel s'est quand même couvert en fin d’après midi et un gros orage a fini par éclater. Il était alors temps pour nous de redescendre à Agua Calientes où nous avions réservé un hôtel le matin en arrivant.

 



 




 
 





Etant donné qu’il n’y a pas grand chose d’autre à faire dans cette petite bourgade aux allures de station de ski, nous avions prévu de repartir de bonne heure le lendemain matin, par le même train qu’à l’aller, mais en nous arrêtant à la station d’Ollantaytambo, un peu avant Cusco. De là nous souhaitions prendre un combi pour les ruines de Pisac, avant de reprendre en bus pour Tombo-Machay et redescendre à pied sur Cusco en passant par les sites de Puca-Pacara et Saqsayhuaman. Le plan était parfait en théorie puisque le billet d’entrée pour Pisac incluait les autres sites…
 
 
 
Notre seule erreur: nous être basé sur les prix du routard de 2005. Il aurait fallu que l’on multiplie tout les prix indiqués par quatre ou cinq pour arriver à nos fins. Par manque de moyens, nous sommes donc rentrés directement à Cusco, sans arrêts.
 
 
Le lendemain, avant de partir pour Puno, nous avons quand même profité de l’après midi pour visiter le site de l’ancienne forteresse inca de Saqsayhuaman. Il aurait été dommage de quitter Cusco sans la voir.
 
 


 
On percoit toujours la connotation militaire du site malgré le fait que les colons espagnols aient pillé la majorité des pierres pour édifier la cathédrale de Cusco. Le site de Saqsayhuaman et ses grosses murailles noires disposées en zig-zag contraste avec le Machu -Picchu et ses maisons et temples au petit appareilllage de pierres grise. L’ambiance y est très différente, même si l’on retrouve quelques caractéristiques communes comme dans la forme trapézoïdale des portes ou encore dans la taille et l’assemblage des blocs de pierres.
 
Saqsayhuaman
Macu-Picchu


Si nous sommes un peu déçus de ne pas avoir pu faire tout ce que nous avions prévu, nous sommes tout de même ravis d’avoir pu profiter de ces deux sites fascinants. La moralité dans tout ça c’est que, quand on veut faire les malins et échapper aux tour-operators, il vaut mieux avoir un guide à jour…
 


 

Cusco: Incas VS Conquistadors

La ville où l’on ne sait jamais comment s’habiller. Il fait froid la nuit, beau le matin, il pleut souvent l’après midi et il fait frais le soir. Avec de telles variations, on est soit obligé de prendre toute notre garde-robe dans notre sac, soit de faire quatre aller-retours à l’hôtel dans la journée. Nous avons plutôt opté pour la deuxième solution étant donné que notre auberge était dans le centre.




Mis à part ces préoccupations météorologiques, Cusco est vraiment belle et agréable. Dans l’ambiance, on se rapproche un peu d’Arequipa. C’est une ville hyper touristique avec son lot de restaurants, d’agences de voyages et de boutiques de souvenirs. Cependant, contrairement à Arequipa, elle offre facilement de quoi s’asseoir. Il est alors possible de lire, de dessiner ou même simplement de se reposer un peu partout. Le problème c’est que la pause est souvent de courte durée puisque, à peine assis, les marchands ambulants s’emploient chacun leur tour à troubler votre quiétude. Même s’ils ne sont pas agressifs et que leurs produits sont parfois sympas, ça devient usant à la longue. On s’aperçoit alors rapidement qu’on est plus tranquille à l’intérieur des monuments ou des cafés, malheureusement bien souvent chers… En résumé, à Cusco, la paix à un prix…

la plaza de armas de bon matin...


Voilà pour les cotés négatifs. Le reste n’est que du bonheur. Le charme de la ville, de ces monuments et de ces petites rues pavées arrivent aisément à nous faire oublier le reste. La civilisation espagnole n’a pas complètement fait disparaitre l’ancienne capitale inca et les églises, palais et maisons coloniales reposent sur les vestiges des constructions précolombiennes (bien plus à même de résister aux tremblements de terre…). Ainsi, alors que l’on se promène dans les rues du centre, il est facile de s’extasier devant les sous-bassements incas, avec leurs pierres taillées aux formes invraisemblables et ajustées au millimètre près, le tout sans avoir recours au mortier.
 
























Les espagnols ne sont pas en reste puisque, en plus des innombrables monastères et églises qui jalonnent la ville, il suffit de lever les yeux pour s’émerveiller devant la finesse des sculptures qui ornent les balcons de bois des maisons.




L'ancien palais épiscopale... et, à droite, la Merced





Cette dualité prend toute sa mesure à l’intérieur du monastère Santo Domingo, construit sur le site de l’ancien temple du soleil (Qoricancha). Là encore on ne sait plus où donner de la tête tellement les deux civilisations rivalisent d’ingéniosité et de beauté. Ceci dit, pour vraiment apprécier toute la subtilité des vestiges incas, mieux vaut avoir un bon guide et un peu d’imagination.

Ici, les vestiges du temple du soleil inca cotoient les colonnades catholiques


 Sur la plaza de armas, l’inca n’a plus place qu’au somment de la fontaine… Ici, la rivalité est purement catholique et, à coté des arcades, le complexe de la cathédrale affronte en duel la toute aussi splendide et toute aussi baroque église de la Compan᷃ia. A chacun de faire son choix quant-au vainqueur….


La compania...

Et la cathédrale, flanquée de deux petites églises de chaque côté...


Puis, au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la place centrale, les rues se transforment en escaliers. Cusco est construite sur une colline et il est nécessaire de grimper quelques marches pour qui veux visiter les hauts quartiers. Les monuments y sont moins impressionnants que dans la ville basse, mais l’atmosphère qui y règne est plus sereine et c’est un vrai régal que de se perdre dans ce dédale de ruelles. La grosse ville touristique prend alors des allures de petit village méridional et on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise. Attention toutefois quand il pleut… descendre les escaliers de pierres peut s’avérer risqué !!!






















Tout en haut, les conquistadors laissent la place aux incas et à la forteresse de Saqsayhuaman. Mais ça se sera pour l’article suivant…




Ainsi, même si l’on se sent parfois oppressé par le nombre de marchands et de rabatteurs dans les rues, le caractère hétéroclite des constructions confère à la ville un charme particulier. On en arrive même parfois à oublier son coté un peu artificiel.


 

dimanche 23 septembre 2012

Les bus: la grande inconnue...


Pour nous rendre à Cusco, la solution la plus rentable reste le bus.
 
 
Nous en avions déjà pris un pour le trajet Lima/Arequipa. Peu sûr de nous, nous avions opté pour la grosse compagnie nationale, Cruz del Sur ; Celle recommandée par tous les guides touristiques, mais aussi la plus chère. Ceci dit, le voyage fut plutôt pas mal… Les sièges étaient confortables et propres, une hôtesse était présente tout le trajet et, comme nous roulions de nuit, un diner du soir et un petit déjeuner nous ont été servi. La qualité du service n’empêcha cependant pas le bus d’arriver avec une heure de retard sur l’horaire indiqué…
 
 
Pour ce trajet Arequipa/Cusco, nous nous sommes orientés vers une compagnie meilleure marché : San Cristobal del Sur. Celle-ci propose des billets moitié moins chers que sa concurrente haut de gamme…  On a vite compris pourquoi une telle différence.  Déjà le bus en lui-même n’aspire pas trop confiance avec son pare-brise fissuré sur toute la hauteur. Ensuite, si les sièges restent confortables, ils ne sont franchement pas propres (restes de nourritures des passagers précédents…). Il n’y a bien sûr pas de repas inclus et, en plus, les toilettes sont bouchées. Enfin, niveau sécurité, ce n’est pas génial non plus puisqu’il n’y a qu’un chauffeur pour les neuf heures de route annoncées.
 
 
Le trajet commence à 7h50 (pour un bus sensé partir à 7h30) en compagnie d’un vendeur de produits nutritionnels en guise d’animateur. Après avoir passé une bonne demi-heure à décrire l’ensemble des cancers possibles et imaginables, il continue en faisant la promotion des produits qui permettent de les éviter. A la fin de son monologue, le chauffeur fini par l’abandonner sur le bord de la route et, à la place,  il embarque quelques vendeuses ambulantes qu’il déposera aussi quelques kilomètres plus loin. Une heure vient de s’écouler, on quitte à peine la banlieue d’Arequipa. Un film d’action débile des années 90 prend alors le relais… Il est environ 11h30 quand retenti le générique de fin… enfin un peu de calme ! Pas pour longtemps cependant puisque l’heure de manger approche. Pas question de faire une pause pour autant… le chauffeur s’arrête juste quelques instants sur un rond point pour laisser monter une femme et son fils. Le jeune homme annonce le menu et rassemble les commandes pendant que la mamacita fait griller sa viande et ses pommes-de-terre au beau milieu du bus…Une fois toutes les commandes honorées, les cuisiniers de fortune nous abandonnent dans une odeur de grillade et de graisse froide… un vrai délice. Vient ensuite l’heure tant attendue de la pause pipi. Celle-ci ne concerne cependant que les hommes puisqu’il s’agit en fait d’un arrêt de 3 minutes improvisé au milieu d’un terrain vague. Les femmes attendront le prochain stop, dans la prochaine ville. A noter qu’elles n’auront pas beaucoup plus de temps… Le bus redémarre illico, oubliant d’ailleurs quelques passagers. Les cris de la femme qui a perdu son compagnon n’y changent rien… le bus continue sur sa lancée. A croire que le chauffeur à un impératif de temps. Pourtant ça ne semble pas franchement être le cas puisqu’à la fin du trajet, il se transforme carrément en omnibus, ramassant toutes les personnes qui lui font signe sur le bas coté pour les acheminer, moyennant un petit billet, au village voisin. Résultat des courses, arrivée à Cusco à 19h00 avec une faim de loup, une furieuse envie d’aller aux toilettes et un mal de dos atroce !!!
 
 
Seule consolation, le paysage… Après avoir re-traversé le parc naturel aride des haut-plateaux d’Arequipa, la route se continue au milieu d’une vallée fertile, en suivant une rivière et en passant au milieu de petits villages d’agriculteurs. Les maisons sont toutes faites de brique en terre crue rougeâtre et d’un toit en tuile. Parfois un crépi coloré vient recouvrir les murs d’enceintes de ces petites fermes qui se détachent sur les montagnes au loin. Très bucolique…
 
 

lundi 17 septembre 2012

Le canyon de Colca


L’avantage d’Arequipa c’est qu’elle propose un large choix d’expéditions dans la vallée de Colca. La difficulté, c’est faire son choix entre toutes ces formules et toutes ces agences…En nous fiant aux conseils d’un des moines du monastère de la Recoleta nous avons choisi l’agence Colonial Tour et avons opté pour une formule de 2 jours. 


Nous voilà donc partis de bon matin dans un combi Mercedes affichant 320 000 km au compteur, en compagnie d’un japonais et d’une dizaine d’anglais. Notre guide s’appelle Jésus et notre chauffeur Noé… avec ça on était en de bonnes mains !!!  


Pour se mettre dans le bain, le voyage commence par la traversée d’une réserve naturelle dont le point culminant frôle les 5 000 mètres. Pendant l’ascension, Jésus nous explique les différents moyens de lutter contre le mal des montagnes. Nous prenons donc de la coca pour la première fois de notre voyage. Histoire d’être bien sûr, nous en consommons sous plusieurs  formes : en feuilles à mâcher, en bonbon, en infusion… Nous voilà parés pour une escapade dans les hauts plateaux. 


La réserve naturelle consiste en fait en un vaste no-mans land au milieu duquel vivent les vigognes sauvages et où sont élevés les lamas et alpagas. En bons touristes, nous nous arrêtons de temps en temps au bord de la route pour prendre des photos. 





 Nous redescendons ensuite sur Chivay, la principale ville de la vallée, pour le repas du midi. Plutôt que d’aller au restaurant, nous préférons pique-niquer sur la place principale et faire un peu le tour de la ville. 


Nous rejoignons les autres au bout d’une heure pour une petite rando. Nous traversons alors des petits villages ruraux d’éleveurs et d’agriculteurs avant de monter sur les coteaux jusqu’aux ruines d’anciennes constructions pré-inca. Jésus en profite pour nous faire un petit cours sur l’histoire de la vallée et sur les caractéristiques des deux peuples qui l’habitaient avant les incas et les espagnols. Puis nous redescendons tranquillement vers la ville en contemplant de la superbe vue qui s’offre à nous. 


Là, nous lâchons pour quelques heures notre groupe. Alors qu’ils prennent un bain dans les sources chaudes alentours, nous préférons nous promener dans les petites rues de Chivay. 



Il est 19h quand nous les retrouvons pour aller manger notre steak de lamas dans le restaurant réservé par le guide. Là, des groupes de touristes entiers assis sur de grandes tables autour de musiciens et de danseurs traditionnels péruviens. Le tableau fait un peu surfait, mais après une telle journée ça fait du bien de manger… et ça permet de faire un peu mieux connaissance avec les membres de notre groupe. 


Après une courte nuit dans une auberge de jeunesse, nous voila repartis sur des chemins de terre, mais sur l’autre versant de la vallée cette fois. Même chose que la veille… nous nous arrêtons à quelques points stratégiques pour le panorama et dans les petits villages que nous croisons sur le chemin. Même si à chaque fois une horde de vendeurs ambulants en costumes traditionnels nous attendent, les vues sont jolies et l’on peut un peu mieux se rendre compte de la vie du Pérou rural. En plus, c’est l’occasion de gouter à quelques produits locaux. 

 
 
Le chapeau des femmes est le meilleur moyen de savoir à quelle tribu elles appartiennent...

Nous terminons notre route au « cruz del condor ». Il s’agit du point où prend fin la vallée et commence réellement le canyon. Ce n’est pas l’endroit le plus profond, mais déjà la pente est vertigineuse. Cette place porte ce nom parce qu’elle est aussi réputée pour abriter des condors. Ainsi nous retrouvons les mêmes touristes que la veille, agglutinés ici, les uns, tête baissée, à contempler le vide, les autres, la tête en l’air, à attendre les grands rapaces. Même impression d’artificiel, mais quelle joie de voir ces oiseaux planer au dessus de nous. 


les jeunes condors sont bruns...

... Alors que les adultes ont un plumage noir et blanc



 
 
Après une petite marche le long de canyon et, pour nous, à nouveau un pique-nique à Chivay, la route de retour sur Arequipa se fait d’une traite, sans arrêt… dur dur !!!
 
 
Au final, l’aventure nous aura couté environ 130 € en tout et pour nous deux (pas si mal…). Elle aura été menée un peu au pas de course. Nous rentrons fatigués, avec la sensation d’avoir fait parti d’un troupeau de touristes en visite au zoo…. Mais l’expérience est tout de même passionnante, la région mérite vraiment le détour et la présence du guide permet d’en apprendre davantage sur la géographie et l’histoire de cette vallée si particulière. 
 
 
Bref, deux jours intenses, mais des souvenirs plein la tête…