jeudi 21 mars 2013

Petit détour par le Grampian National Park

Dans l’immensité des champs de blé, se dressent deux montagnes à l’horizon. Cela fait environ deux heures que nous avons quitté la côte et que nous roulons à travers champs. La route est parfaitement droite et bordée d’un vaste océan jaune dans laquelle les blés dorés se confondent avec les hautes herbes grillées par le soleil. Malgré les quelques arbres qui s’évertuent à animer le paysage, rien y fait, tout parait parfaitement plat. Même la chaine de montagne au loin semble manquer de consistance au milieu de cette infinie savane.
 
 
Ce n’est qu’en arrivant dans le parc que l’on se rend compte que le « mont abrupt » porte bien son nom et que les différents sommets qui constituent les « Grampians » n’ont rien de ridicules. Ici, la végétation reprend ses droits et les vastes plaines dorées ne sont plus qu’un paysage que l’on admire de haut. On se plait alors à marcher au milieu des canyons ou à travers la forêt à la recherche de cascades rafraichissantes (même si la baignade est interdite). La faune profite aussi de cet oasis de verdure et même si les espèces sauvages ne sont pas forcement évidentes à apercevoir, il est toujours amusant de croiser des emus (sorte d’autruche) au milieu d’une station service ou de manger avec les kangourous.
 








 





















L’abondance de l’eau et la diversité de la faune et la flore ont naturellement favorisées l’installation de tribus aborigènes dans le parc. Mais au-delà du simple habitat, ces montagnes sont aussi un lieu sacré pour ces populations. A l’instar du célèbre Uluru, les Grampians sont un point de départ de la création du monde. Sortis du rêve du serpent arc-en-ciel, les ancêtres magiques des aborigènes locaux seraient partis de ces montagnes pour créer les lands alentours. Modelant le paysage et engendrant les différentes espèces animales et végétales au fur et à mesure qu’ils cheminaient, ils offraient ainsi nourriture et protection à leurs descendants. Les peintures rupestres éparpillées à travers le parc témoignent de cette occupation précoce (à peu près 30 000 ans selon certaines sources) et du caractère sacré de certains lieux.

 
Agréable et instructif, notre détour par les Grampians nous aura fait du bien.


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