Après quelques jours à Melbourne, nous voici à nouveau sur
la route, toujours à quatre, en direction d’Adelaïde.
Nous commençons notre trip par la Great Ocean Road. Cette
portion de route de quelques centaines de kms sépare les villes de Torquay
et Warrnambool. Elle se divise en deux parties ; la première se caractérise par de grandes
plages de sable fin squattées par les surfeurs et la seconde, plus minérale, est
constituée de falaises abruptes et de criques isolées. Toute cela est vendue
par les australiens comme étant la plus belle route côtière au monde. Ceci
pourrait éventuellement être vrai si, comme à chaque fois que l’on empreinte
une route au bord de l’océan, il ne pleuvait pas. En effet, pas de chance pour
nous, notre voyage commence sous la pluie et les étendus de sable prennent une
teinte terne, écrasées par la lourdeur du ciel gris. Pas d’eau étincelante
venant s’échouer sur les plages dorées pour nous… seulement des paysages vaporeux,
toujours charmants, mais un peu plat. Enfin, le mauvais temps ne semble pas
décourager les surfeurs qui trouvent toujours quelques avantages dans les
caprices de la météo.
Passé la ville de Lorne, nous faisons une petite halte dans le microscopique village de Kennett River. Ici, en plus des oiseaux, ce sont les koalas qui font l’attraction. Une petite colonie de ces étranges petites bêtes a élu domicile dans les eucalyptus du coin et ne semble pas vouloir en bouger malgré le flot de touristes. Trop occupés à choisir entre manger et dormir, rien ne semblent les perturber, même pas une petite chatouille au coin du dos.
Apollo Bay ; les plages de surf se font plus rares et laissent la place aux falaises calcaires. De même, le vent se fait plus fort, chassant les nuages au prix de quelques degrés en moins. C’est dans ces conditions que nous attaquons la dernière partie de la Great Ocean Road, alors jalonnée de plusieurs sites remarquables, façonnés par les attaques combinées des vagues et du vent. La mer semble déchainée dans cette partie de l’Australie et les pauvres falaises de calcaire se découpent petit à petit, perdant du terrain sous les assauts de l’océan.
La première des curiosités est la célèbre baie des 12 apôtres. Même si le
compte n’est pas bon, les immenses pitons rocheux plantés au devant de l’océan
ont quelque chose de majestueux et solennel qui collent assez bien avec leurs
noms bibliques. La météo, encore vacillante, ne permet pas d’apprécier toute la
démesure de l’ensemble et, sous ce vent froid, le paysage prend parfois des
allures de côtes normandes (cf : Etretat), en plus grand et en plus haut
toutefois !!!
Vient ensuite la curieuse crique de Lochard Gorge. Comme un petit bassin naturel ouvert sur l’océan par un étroit passage, ce lieu magique servit d’abord de refuge à quelques marins échoués avant de devenir une attraction touristique. A l’abri sous les grottes de derrière la plage, les pauvres naufragés de l’époque avaient probablement trouvé les lieux beaucoup moins charmant que nous !
Après les arches naturelles de The Arch et du London Bridge,
c’est la splendide Bay of Islands qui vient conclure la route. Victime de la
violence de l’océan, la côte à cet endroit se découpe en dents-de-scie,
laissant échapper quelques morceaux de rocher. Le soleil à enfin gagné la
partie et les petits ilots solitaires prennent une nouvelle dimension au dessus
d’une mer bleue azure.
Dommage que nous devions quitter la côte maintenant !
Dommage que nous devions quitter la côte maintenant !
C'est vrai que ça fait penser à Etretat! mais en plus impressionnant quand même!! :)
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