mardi 4 juin 2013

Nha Trang et la réussite économique

Après une nuit passée en train couchette, nous arrivons à la station de Nha Trang. Il est à peine 6h00 du matin quand nous atteignons le centre ville. Heureusement les vietnamiens sont des lève-tôt et déjà les rues commencent à se remplir. Beaucoup de locaux reviennent déjà de leur bain de mer matinal. Après un petit café, nous décidons nous aussi d’aller nous détendre dans la mer toute proche. Cette dernière est très agréable et c’est probablement l’heure idéal pour se baigner. Après le soleil devient trop fort et dès 9h00 du matin le sable commence à bruler les pieds. Il n’y a alors plus que les touristes pour venir braver l’astre céleste. De notre coté, il est plutôt l’heure d’un copieux petit déjeuner, à l’ombre, assis à la terrasse de l’un des nombreux cafés du bord de mer.
 
 
Nha Trang est une ville qui illustre parfaitement l’essor économique du Vietnam. La plage, propre et sublime, est investie par les bars, les parasols et les transats des immenses ressorts de luxe qui s’élèvent de l’autre coté de la rue. Ce cadre, sympathique malgré la laideur de certains hôtels, attire de plus en plus de touristes étrangers, notamment français, australiens et russes. La ville se développe alors peu à peu et commence à prendre des aspects de station balnéaire occidentale.
 
 
Le centre ville conserve son cachet asiatique avec ses immeubles étroits, ses innombrables boutiques, ses petits troquets et ses cuisines de bord de rue.  Mais les immenses cafés à l’architecture modernes et fashion jurent avec le reste et montrent une certaine forme de prospérité. Sous la forme de grands patios aérés et ombragés, ces câ-phés, caffés, ou encore kafés comme ils les appellent ici, servent d’oasis rafraichissante lorsque les rayons du soleil deviennent trop durs. Entre 13h et 15H, quand la température frôle les 40°C, la ville entre dans une sorte léthargie et se met à fonctionner au ralenti. Les étales sont vidés et même si la plupart des magasins restent ouverts, les gérants profitent de ce moment pour une petite sieste sous les ventilateurs. Ceux qui ne dorment pas prennent alors le temps de siroter un thé ou un café glacé dans l’un de ces bistrots tranquilles. La vie reprend ensuite peu à peu l’après midi et continue jusqu'à tard dans la nuit.
 
 
Pour mieux se rendre compte du quotidien des habitants de Nha Trang, il faut s’éloigner des sentiers touristiques  et monter un peu au nord, en direction du port. Là on retrouve les milliers de scooters garés sur les trottoirs, les ateliers en tous genres ouverts sur la rue, les cuisines de fortune à même le sol et tout ce qui fait le Vietnam. L’agitation de la ville contraste avec le calme du port, juste derrière, avec tous ces bateaux de pêche à la coque bleue, bien alignés.
 





 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
De l’autre coté de la rivière se trouve le site Cham de Ponagar. Cet ancien lieu de culte, bien que petit, à tout de même de jolies choses à montrer. On y trouve une série de quatre tours ayant servies de temples aux cultes des différents dieux de la Culture Champa. Cette civilisation, originaire des confins de l’Inde a régnée (par intermittence) sur la région entre le IIe et le XVIIe siècle, apportant avec elle ses savoirs et ses traditions. On retrouve alors ici la forme et la philosophie dualiste des temples hindouistes avec, aux cotés des Bouddhas, des sculptures des dieux hindous tels que Shiva et Visnu. Même si les percepts philosophico-religieux de la culture Cham ne sont plus vraiment enseignés au Vietnam, le lieu reste très fréquenté par les Bouddhistes qui continuent d’y pratiquer leur culte. Très fréquentés aussi par les touristes, Ponagar attire en même temps les petits artistes, talentueux au demeurant, qui viennent y faire des animations ou vendre leurs œuvres.
 



Excepté ce petit bijou historique, la ville de Nha Trang n’a pas de grande valeur culturelle. On y vient surtout pour se reposer et prendre du bon temps le long de son immense plage.


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