samedi 23 février 2013

L'Hunter Valley: Vins, raisins et bonne humeur...

Après une journée de route à travers les Blue Mountains et à la recherche d’un camping gratuit, nous décidons de nous arrêter dans le petit village de Broke, au cœur la région viticole de l’Hunter Valley, à quelques heures au nord de Sydney. Là, après avoir discuté avec quelques gens du coin, nous apprenons que la saison des vendanges est sur le point de commencer. Les différents vignobles sont en train de préparer leur liste de vendangeurs et le travail devrait débuter dans la semaine qui suit… Plutôt que de continuer notre route plus au nord à la recherche d’un hypothétique emploi, nous décidons donc de rester là : Si nous ne trouvons pas de job dans les nombreux resorts de la région, nous aurons au moins de quoi gagner un peu d’argent dans la récolte du raisin.
 


 
 
 
Nous nous installons donc dans la petite ville de Cessnock, le temps de voir venir. A Orange, nous avions campé quelques temps sur le showground de la ville, alors mis à la disposition des backpackers. Sur cet exemple, nous tentons notre chance sur celui de Cessnock. Déjà quelques caravanes sont installées là, sur les pelouses autour de l’hippodrome qui sert aussi de terrain d’entrainement pour des courses de lévriers, mais pas de tentes ni de vans. C’est alors que nous rencontrons John et Donna, les superviseurs du site. Nous ne pouvions pas mieux tomber : Ce couple d’australiens nous a accueillis à bras ouvert, nous donnant non seulement le droit de nous installer sur le terrain municipal pour une somme modique par rapport aux autres campings de la ville, mais nous aidant aussi à nous installer le plus confortablement possible. Ainsi, après nous avoir fourni une table, des chaises, une lampe et un auvent pour nous protéger du soleil, ils nous ont aussi donné accès à leur congélateur afin que nous puissions toujours avoir de la glace pour nos glacières. Les choses se présentaient plutôt bien, nous incitant à rester plus longtemps dans la région malgré le peu d’intérêt que présente la ville en elle même.
 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
N’ayant pas de réponses à nos CV de la part des hôtels, nous nous sommes alors mis à la recherche d’un job dans les différents domaines viticoles. De notre coté, nous avions réussi à toucher l’argent de notre dernier emploi à Orange, mais, pour Tanguy et Clément, leur chèque avait été refusé par la banque et il devenait urgent pour eux de trouver un job. Finalement, ce sont nos voisins de camping qui nous ont offert notre meilleure opportunité. Originaires de Nouvelle-Zélande, ils avaient l’habitude de venir chaque année faire les vendanges pour Tyrrell’s, l’un des vignobles les plus anciens et les plus réputé d’Australie. Ce sont eux qui nous ont introduits auprès de Gayle, la manager des vignes et, après une journée de test pour deux d’entre nous et quelques négociations, nous finissons par nous faire embaucher tous les quatre. Au bout d’une semaine de battement, les choses prenaient enfin forme et nous recommencions enfin à travailler. Là dessus, John venait nous voir de temps en temps pour nous offrir des bières, du rhum ou du wisky pour nous rafraichir après nos premières journées de travail… D’autre fois, c’était nous qui venions les visiter le soir avant le repas, histoire de faire plus connaissance. Tout allait bien…
 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Au bout d’une semaine de travail, sans que nous n’ayons rien demandé, John et Donna nous invitèrent à passer l’Australian Day avec leur famille au bord d’un lac, à pique-niquer, se baigner et faire du bateau. Ce fut pour nous l’occasion de nous imprégner un peu plus de la culture australienne tout en nous amusant. C’est fou ce qu’une bouée tirée par un bateau peut être amusante…
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tout allait pour le mieux quand la météo commença à faire des siennes. Depuis notre arrivée, le temps n’était déjà pas très stable, se partageant entre chaleurs extrêmes, feux de bush et violents orages. Mais voilà qu’après deux semaines mitigées, un ouragan traversa le nord du pays, déversant des trombes d’eau continues sur nos têtes et nos vignes. Pour nos têtes, le problème fut vite réglé puisque John et Donna nous ouvrirent les portes de leur hangar avant que nos tentes, de moins en moins protégées par la pauvre bâche, aient complètement pris l’eau.  Mais pour ce qui est des vignes, les choses furent beaucoup plus compliquées. Déjà par temps sec, la cueillette du raisin n’est pas forcement une partie de plaisir, mais avec un sol détrempé, ça devient carrément infernal. 25cm de boue dans les allées, des vignes trempées et des raisins pourris ne facilitent pas vraiment la tâche. Seul bon coté… le sol est trop meuble pour faire passer les machines, du coup tout doit être fait à la main, ce qui veut dire plus de travail pour nous, donc plus d’argent.
 
 

 
 
 
 
 
 
Une fois de plus nous voici dans les médias... Cette fois si c'est la TV qui s'interrèsse à nos conditions de travail. Petit reportage sur les vendanges chez Tyrrell's après le passage de la tempête: http://www.abc.net.au/news/2013-02-13/wine-worry/4516656
 
 
 
Cependant, la maison Tyrrell’s reste une entreprise reconnaissante et la bonne humeur de l’équipe  contribue à faire oublier la dureté du labeur. Les barbecues organisés par ou chez Tyrrell’s, ainsi que la visite des caves et la séance de dégustation permettent de se détendre tout en faisant d’avantage connaissance avec les membres de l’équipe.
 







 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet esprit festif dépasse même le cadre « professionnel » et, régulièrement, nous retrouvons chacun, collègues ou patrons, au cours de soirée organisées à droite ou à gauche. La saison se finit dans cette ambiance chaleureuse où tout le monde est fatigué, mais content !!!!
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Au bout de quatre semaines de travail, les campings et le showground commencent à se vider, tout le monde repartant sur la route. De notre coté, nous décidons de rester un peu plus longtemps car il nous reste quelques petites choses à terminer. En effet, nous devions faire pour John et Donna une série de 5 affiches pour marquer les stands de la prochaine fête foraine. Quelques jours de plus nous sont alors nécessaires pour finir correctement ce travail. Quelques collègues, en peine avec leur voiture, sont aussi obligés de rester à Cessnock plus longtemps que prévu. C’est alors l’occasion de se retrouver une dernière fois entre français, sur le marché du showground, a tenter de vendre des pâtisseries et des crêpes aux familles australiennes. Les recettes ne sont pas énormes, mais au moins les moments passés sont inoubliables.
 

 
 29 février 2013, cette fois ça y est, les problèmes mécaniques de chacun sont réglés et les œuvres d’art sont terminées... Notre étape d’un soir qui aura duré 5 semaines touche à sa fin et nous nous préparons à reprendre la route, la tête pleine de souvenirs. Nous pensions prendre la direction du nord, vers Brisbane, mais le temps ne s’est pas vraiment arrangé là haut et nous préférons aller chercher le soleil sur la cote sud. C’est donc en direction de Melbourne que nous partons, toujours accompagné de nos deux acolytes, Tanguy et Clément.
 
 
C’est avec le cœur aussi lourd que la voiture que nous quittons John et Donna. Nous laissons dernière nous les vignes vides et nos nouveaux amis du showground pour d’autres aventures. Peut être reviendrons nous à la fin de notre boucle les saluer et assister une dernière fois à une course de lévriers….

 

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