mardi 1 janvier 2013

Blue Mountains & Great Lakes...

Ne pouvant trop nous éloigner de Sydney, nous avons décidé d’aller tester le confort sommaire du camping dans un coffre de voiture dans le parc naturel des Blue-Mountains. Bien que le paysage soit splendide, nous n’avons pas compris pourquoi elles étaient qualifiées de « bleues ». En fait, il parait qu’en été, les essences qui émanent des eucalyptus produisent une sorte de brume bleutée au dessus des montagnes. Nous sommes effectivement en été, il y effectivement des d’eucalyptus à perte de vue… mais pas de brume bleue en vue. Ceci dit, il ne fait pas très beau et probablement que le soleil a un rôle à jouer dans le phénomène.  Nous profitons de la vue et décidons même de nous enfoncer plus profondément dans la forêt, à la découverte de cette végétation luxuriante.
 
 
Nous empruntons le track dit « du grand canyon ». Alors, ceux qui ont en tête le grand canyon américain vont être très déçus. Il s’agit en fait de gorges étroites, couvertes d’une végétation tropicale et au fond desquelles coule une petite rivière de montagne. On se croirait plus dans les caraïbes qu’ailleurs. Cela n’empêche pas la ballade d’être très agréable. Par cette température, il fait bon se plonger dans la forêt humide et se rafraichir sous les petits filets d’eau qui dévalent des falaises abruptes. Pas de serpents ni de bêtes bizarres en vue, nous avançons doucement dans cette jungle, seulement gênés par les arbres déracinés par les pluies de la veilles. Malgré une remontée un peu difficile sous les brûlants rayons du soleil, nous apprécions tous deux cette première journée dans la nature sauvage australienne, loin des clichés que nous avions l’habitude de voir.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Sans nouvelles de notre tax number, nous apprenons aussi que notre carte de crédit n’a pas pu être éditée (il n’est pas conseillé d’avoir un nom ou un prénom composé en Australie, les systèmes informatiques n’étant pas prévu pour). Nous ne pouvons donc pas encore quitter la région de Sydney. Nous partons donc pour les grands lacs passer le week-end.
 
 
Si jusque là nous n’avions pas croisé d’animaux d’aucunes sortes, là ce fut un festival. Avant de rentrer dans le parc naturel, nous avons passé une première nuit dans la petite ville de Hawks-Nest, dans un camping en bord de plage. Nous plantons notre tente au milieu des perroquets multicolores, alors en pleine guerre de territoire. Chacun son arbre et les petits oiseaux verts et rouges se font chasser par les gros gris et rose à coup de grands cris assourdissants.
 
 
Peu concernés par les problèmes d’arbres, les pélicans préfèrent se retrouver tous ensemble sur les pontons abandonnées par les pêcheurs. Certains solitaires quittent le groupe et se laissent alors porter par les courants marins à la recherche de leur repas. Tout à l’air beaucoup plus simple de leur coté.
 
 
Après les oiseaux, ce fut le tour des serpents et des lézards hors normes. Lors de nos randonnées autours des lacs, nous sommes tombés nez-à-nez avec des reptiles de toutes formes. Chaque tremblement de feuilles était sujet à angoisses. Souvent il ne s’agissait que d’insectes inoffensifs, mais, dans quelques cas, nos pas venaient troubler le sommeil tranquille d’un serpent vert ou celui d’immenses lézards noirs. Pas vraiment le temps de prendre de photo… Nous ne savons qui de nous ou de eux avaient le plus peur, mais chacun filait de son coté sans s’attarder d’avantage. Maigre consolation, nous avons entraperçu entre les arbres la queue de quelques kangourous, effrayés par notre arrivée. Après cela, nous avons décidé de limiter autant que possible nos promenades dans la forêt, malgré la beauté des paysages.
 
 
Pour plus de sécurité, nous sommes allés nous réfugier dans le petit port de Nelson Bay. Connus pour ses baleines (qui ne sont pas là à cette période de l’année), cette petite baie regorge aussi de dauphins. Là, contrairement à la Nouvelle-Zélande, pas besoin de prendre un bateau pour aller les voir. Avec un peu de chance, il suffit de se baigner au bord de la plage pour que ce soit eux qui viennent vous voir. Malheureusement, leur détour par là est encore trop furtif pour qu’on puisse les toucher.
 
 
Cette fois ça y est, nous avons reçu confirmation que notre tax number était arrivé et notre carte de crédit aussi. Il ne reste plus qu’à nous trouver un travail. Après quelques recherches sur internet et quelques coup de fil, nous apprenons qu’il est possible d’en trouver très vite du coté de Orange, dans la cueillette des cerises. La saison vient de commencer là bas et les fermes emploient beaucoup de gens pour les récoltes. C’est donc ravis que nous reprenons la route.  
 
          

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